terça-feira, 18 de novembro de 2008

Anita Mamã

Confesso que na minha infância fui uma grande admiradora dos livros da Anita. Em adulta tornei-me fã de Marcel Marlier, 'pai' de Anita e seu ilustrador.
Tive oportunidade de o conhecer,há dois anos, em Lisboa, quando visitou a exposição comemorativa do 50º Aniversário da pequena heroína que organizámos para um cliente.
Durante uns dias estive imersa em informação sobre Anita e o seu criador. Confesso que fiquei quase ‘diplomada’ no tema.
Deixo-vos extractos (do original, em francês) de uma entrevista que efectuei a Marcel Marlier. Muito engraçada.

Que représente Martine pour vous ?


Le premier texte qui me fut remis n’était pour moi qu’une histoire parmi d’autres, un simple livre à illustrer et je ne me doutais pas alors des nombreux épisodes qui allaient suivre.
Un demi siècle plus tard me voilà toujours avec le même personnage, je suis invité au Canada, en Turquie ou, aujourd’hui, au Portugal parce que je suis : « Le papa de Martine. »
C’est étrange. Je lui ai donné ses yeux, ses gestes et ses sourires, j’ai échangé ma vie contre l’existence d’une petite fille de papier.

Le travail du dessinateur est, par nature, plutôt solitaire. Parfois cela pourrait sembler frustrant de ne pas recevoir quelques sourires immédiats en retour, comme un chanteur ou un comédien. Avec Martine je n’ai pas ce souci, elle reçoit tellement de chaleur qu’elle partage volontiers avec moi.
Dans les lettres, les témoignages ou sur le site Internet, les enfants ou les anciens enfants devenus parents sont des milliers à dire leur amour. Martine est une amie, on lui confie des secrets, on partage avec elle des joies ou des épreuves. Elle est là dans les moments de grande solitude, puis aussi très souvent au coucher, dans le partage de tendresse avec un papa ou une maman, elle fait partie de la famille, de tant de famille et depuis si longtemps.
Ce que représente Martine pour moi ? Elle est porteuse de tous ces rêves, ces sourires et ces témoignages qui me font énormément de bien.
Si j’ai échangé ma vie contre mon travail : visiblement ce n’était pas pour rien.


Est-ce que Martine représente une petite fille en particulier ou présente t-elle les caractéristiques de plusieurs petites filles ?

Martine a souvent changé de coiffure et même de visage, pourtant les enfants n’en sont pas perturbés ; même très différente d’une histoire à l’autre, elle reste toujours identifiable. Comment est-ce possible ? En réalité sa tête importe peu, l’important c’est la relation de complicité qui peut s’installer entre le jeune lecteur et elle. Cette fille là, les enfants ressentent qu’il serait agréable de l’avoir comme grande sœur ou comme confidente. On aimerait entrer dans son monde et puis parfois on aimerait qu’elle quitte le livre pour entrer dans notre quotidien. Des enfants handicapés l’on prise pour amie car ils ont le sentiment qu’elle peut tout comprendre sans se moquer comme le font d’autres enfants.

Avez-vous pensé à faire grandir Martine ? Et pourquoi ?

D’un album à l’autre, Martine peut prendre ou perdre un an ou deux. Pour être baby-sitter, faire du ski ou de la voile, elle doit être plus mâture et elle vieillit donc un peu ; pour un autre livre elle retourne à l’école des petits et personne ne trouve cela étrange. Tout dépend du sujet à traiter mais, deux ans de plus ou deux ans de moins, elle restera éternellement dans la tranche d’âge de ses jeunes amies à qui maman raconte les histoires ou qui apprennent à lire.

D’où tirez-vous votre inspiration d’illustrateur ?

Dans mes premiers livres vous pouvez retrouver l’univers de mon enfance ; mon grand père, les fermes de ma région, les chevaux aux labours. J’y ai mis les villages aux maisons basses et aux toits de tuiles rouges puis aussi les paysages devant lesquels j’aimais installer mon chevalet. Tout cela a changé au fil des ans et Martine s’est adaptée.
Les vêtements de la petite fille correspondent toujours aux vêtements portés par les enfants d’ici, l’année de la création du livre. Jupe extra courte ou jeans, la collection est une petite histoire du costume pendant un demi siècle. Il n’est pas rare que des adultes viennent me voir en disant : j’avais exactement la même robe que « Martine petite maman » ou « Martine à la ferme ». C’est tout pareil pour les objets, une lessiveuse, un grille pain ou une voiture.
Pour ce qui est du développement d’une histoire demandant un travail de documentation, je me rends sur place pour m’imprégner du sujet. Que ce soit la voile, la montgolfière ou la danse, j’aime suivre des stages pour observer adultes et enfants au cœur même de l’activité. En connaître plus sur le sujet, de l’intérieur, me donne des indications à propos des points importants à aborder dans l’album. Il y a là une certaine responsabilité car, ensuite, des professionnels de la discipline porteront sans doute un jugement sur mon travail, est-ce une approche bien comprise et bien documentée ? Pour « Martine petit rat de l’opéra » j’ai par exemple suivi un stage avec Madame Dolorès Laga, danseuse étoile des ballets Béjart. Dans ce cas ci il y avait aussi la difficulté de retranscrire sans erreur des termes de métier très précis. Il semble que j’ai été bon élève car, par la suite, l’album fut utilisé comme livre didactique par plusieurs école de danse. Ceci dit... ne me demandez pas d’exécuter moi-même un grand écart ou une glissade en saut de chat !
Pour les autres histoires, tout ce qui m’entoure peut un jour devenir décor ou sujet d’un album. J’admire ici ce mouvement de bras, là ce ciel aux lignes surprenantes, ce groupe d’arbres qui pourrait se trouver en une peinture de Watteau ; observer ce qui m’entoure pour y déceler une vibration ou une émotion, c’est la base de mon artisanat. Disant cela je me vois obligé d’ajouter une chose importante, un dessin n’est pas la juxtaposition de ces éléments divers aussi beaux soient-ils, non, ce serait trop facile. Le dessin est avant tout histoire de composition et d’équilibre. L’observation n’est pas la capture photographique d’objets à juxtaposer mais une formation permanente de l’esprit qui permettra, le moment venu, de retranscrire une émotion.

Quelle est l’album de Martine que vous préférez ?

Il n’y en a pas un en particulier. J’aime « Martine au parc » pour certaines ambiances, j’aime « Martine fait du théâtre », j’aime aussi « Martine aux pays des contes » qui m’a permis d’aller plus loin dans le rêve.
Il n’y a pas que la série Martine car j’ai également une tendresse particulière pour certains livres parlant d’animaux, pour aussi le livre : La belle et la bête.


Avez-vous comme projet pour Martine une histoire comique ?

Je pense que, par exemple « Martine baby-sitter » était une histoire drôle. Toutes les bêtises des jumeaux permettaient un livre plus léger. Il est bien difficile de faire plus car le format de la série, 18 pages avec très peu de texte, est peu propice aux développements.
La bande dessinée plus que le livre d’illustration permet ce genre de choses. Avec le découpage en petites cases et 50 pages à votre disposition, il est plus facile de s’exprimer et cela donne plus de latitude pour l’humour ou même pour les sujets plus graves que l’on m’a parfois demandé de traiter. Ce sera peut-être pour dans une autre vie.



Selon vous, quel est le secret du succès de Martine après tant d’année ? Quelles valeurs souhaitez-vous que les enfants et les éducateurs retiennent en lisant les aventures de Martine ?

Le succès toujours présent vient sans doute du fait que l’univers créé autour de cette petite fille garde un parfum de famille, d’amour et de tendresse, les trois bases de l’existence humaine. Martine c’est la chaleur de l’amie intime, la chaleur de maman quand elle vous serre dans ses bras. Elle est aussi pour les adultes le souvenir d’une époque passée, elle est l’enfance de centaines de milliers de lecteurs.
En illustrant Martine telle qu’elle est, je n’ai jamais réfléchit à tout cela, j’ai simplement mis sur papier ce que j’avais en moi. Il se fait, qu’au final, cela donne une image rassurante. Je revendique cette image car elle correspond à ma nature.
Je suis favorable aux livres expliquant aux enfants les difficultés de ce monde ; oui aux livres parlant du divorce et du chômage, oui à tout cela. Il faut cela et il faut aussi des albums tels que Martine. Le monde est dur et cruel, mais il est aussi tendresse et amour, il est découverte et émerveillement. Ces valeurs là, il est important de les donner à l’enfant comme base car, il est aussi important pour lui de posséder ce chaud que de posséder un cœur qui bat.
J’aime aussi que ce petit personnage soit porteur de trois qualités pour moi essentielles, je la veux brave, généreuse et respectueuse des autres.
Martine est à la foi le refuge et le camp de base pour aller plus loin et plus haut, elle représente les grand bras de papa où l’enfant aime à se blottir, elle est aussi ces même bras qui poussent aux audaces.
Une lectrice disait : Je ne voulais pas apprendre à nager car j’avais trop peur... mais Martine a pu le faire... alors je me suis lancée moi aussi.
Une autre lectrice a écrit : Je n’ai pas eu une enfance heureuse, loin de là, mais je me suis toujours battue pour qu’un jour, mes propres enfants aient, comme Martine, de l’amour et un jardin avec des fleurs.


É de facto um homem notável e muito simpático!


Mas desengane-se o Bruno Amaral. Não acredito que Marcel Marlier crie ‘A Anita e o Twitter’.

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